Le Domaine de Mauprié

Situé à Lusignan, entre Poitiers (25km) et Niort (50km), Mauprié est un domaine familial rendu accessible au public pour des réceptions (mariages, galas, conférences, etc.) afin de subvenir à son entretien.

La simplicité de l’accueil dégage une atmosphère authentique et intime.

Histoire

Ancien fief fortifié, le Domaine de Mauprié  relevait de la châtellenie de Lusignan. Ses seigneurs avaient droit de haute justice.

La propriété actuelle fut à l’origine une maison forte destinée à servir d’avant-poste ouest à la forteresse de Lusignan et de corps de garde le long du grand axe routier Poitiers-Saintes, à deux km de la cité médiévale. Le chemin de St Jacques dénommé « la via Turonenesis », passait devant de château de Mauprié.

Les GOURJEAULT seraient seigneurs de Mauprié dès le 14ème siècle puis en 1771 les BELLIN DE LA LIBORDIERE le deviennent par mariage. Après plus de 5 siècles dans la même famille, Mauprié est acquis en 1851 par Léon Henry MAYAUD ; son fils cèdera le domaine en 1907 à Charles DELABALLE dont les descendants sont encore propriétaires.

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La légende de Mélusine

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Maudite par sa mère, Mélusine est condamnée à se transformer tous les samedis en serpente « du nombril en aval ». Elle ne pourra échapper à ce sortilège que si un mortel  accepte de l’épouser sans jamais chercher à la voir le jour de sa métamorphose.

Egaré lors d’une chasse, Raymondin, le jeune comte de Lusignan la rencontre dans la forêt. Sa beauté est ensorcelante. Sitôt amoureux, il accepte l’étrange condition qu’elle met à leur union. Par sa magie, Mélusine  lui construit des forteresses et lui permet de conquérir puissance et richesses. Le couple vit heureux et pourtant, Raymondin, se croyant trompé, transgresse un samedi l’interdit et surprend la serpente dans son bain.

Le secret dévoilé, Mélusine doit regagner l’Autre Monde. Transformée en dragon, elle s’envole en hurlant par la fenêtre du donjon. On dit depuis que Mélusine erre aux alentours et qu’il est possible, certaines nuits, d’entendre sa complainte dans les bois de Mauprié (en savoir plus).

Eléments de patrimoine

Les douves et les tours découronnées des créneaux et mâchicoulis, illustrent l’importance militaire originelle de Mauprié.

La maison forte a dû subir dès le 15ème siècle une première transformation destinée à faire de la forteresse une habitation. De cet édifice subsistent les fenêtres à accolade de l’aile sud, les débris de meneaux qui ont été recueillis et une monumentale cave voutée.

Vers la fin du 17ème, début du 18ème, une autre transformation a sans doute donné au château l’essentiel de son aspect actuel. C’est probablement de cette époque que datent le pigeonnier et la chapelle qui fut le scénario de mariages mais aussi d’abjurations de la religion protestante.

Un violent incendie survient dans la nuit du 26 au 27 octobre 1800 et ravage le château dont ne subsistent que les deux ailes latérales. L’une d’elles abrite l’ancienne cuisine  (une imposante cheminée et deux fours y sont encore visibles) ainsi que l’ancienne salle de garde. A signaler la présence d’une porte surmontée d’un linteau en accolade du 15e et des fenêtres chanfreinées.

A l’entrée du château, se dresse un colombier à pied cylindrique. Le nombre de boulins dépendait de l’étendue du domaine. Ses deux lucarnes sont ornées de blasons, celui de la façade sud correspond à la famille Mayaud, installée au château au 19e siècle.

Au début du 20e siècle, Monsieur Delaballe agrémente et modernise le logis.